« Cela fait trois soirs que l’autobus passe sans ouvrir ses portes. Le village vit sous une chape métallique. Grise et légèrement ondulée. »
Ainsi démarre l’Autobus, roman qui nous emmène (à pieds) dans un village du fin-fond de l’Argentine à l’époque de la dictature.
Ce premier roman de Eugenia Almeida est un petit bijou d’écriture. Avec des jeux de dialogues comme au théâtre, des scènes visuelles comme au cinéma, elle raconte des existences simples faites d’espoirs, de souhaits sous un ciel où couve l’orage. La tension gronde au cours des jours qui passent et se répètent mais elle n’éclate pas, les villageois apprennent petit à petit à faire le deuil de la démocratie. Écrit dans un style sobre mais subtil, ce petit roman infuse une ambiance qui, au fil des heures que vivent les personnages, au fil des pages que parcourent la lecteur, se fait de plus en plus âpre.
Comme le maté dont s’abreuvent les personnages ?
Je pensais en ouvrant ce livre y trouver voyage et exotisme. Un périple en bus qui me baladerait dans cette partie d’ Amérique du sud. Aventure, dépaysement…
Cependant, le petit goût affriolant ressenti du « pas comme chez nous » a vite , très vite, été remplacé par le goût ô combien amer du « mais, ça ressemble à ce que ça devient chez nous » : La tension qui monte, la chasse aux subversifs, l’information entre les mains du pouvoir, le poids du silence.
Un goût amer sur la langue, entre les yeux…
Quoi ?
Oh pardon, bien sûr, « Toute ressemblance de notre actualité avec des politiques existantes ou ayant existé est purement gratuite »… Et puis, l’Argentine, un autre continent, sa dictature, une autre époque…
Aurais-tu l’esprit mal tourné en ce qui concerne notre « actualité »? ;-)
J'aimeAimé par 2 personnes
Merci pour ton commentaire Leodamgan. Je t’offre en retour cette belle vidéo :
J'aimeJ'aime
Merci pour cette vidéo. Je la préfère aux images diffusées par les TV!
J'aimeJ'aime
Hate de le lire,
Des esprits malins jurerait qu’ils ont vu un rominet à l’école d’aviation.
J'aimeJ'aime